Histoire & Patrimoine


Limeray est une commune française du département d’Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire, à égale distance de Blois et de Tours, et à 5 km en amont d’Amboise.

Situé au pied du coteau nord de la Loire, Limeray est au centre du Val de Loire, inscrit en 2000 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle fait également partie des pays d’art et d’histoire.

Limeray commune d'Indre et Loire

C’est l’une des dix communes viticoles de l’aire d’appellation d’origine protégée (AOP) « Touraine-Amboise ». Elle est traversée par la route touristique des vignobles de Touraine-Val de Loire. Deux sentiers de randonnées de 8 et 15km permettent de découvrir le territoire de Limeray (afficher la plaquette en pdf 1.4Mo)

Des vestiges datant de la préhistoire ont été découverts sur le coteau, à l’ouest du bourg, aux lieux-dits le Petit-perrier, le Buisson et le Luat, attestant de l’occupation humaine du lieu depuis une période très ancienne.

Limeray était, à l’époque gallo-romaine, une étape militaire romaine sur la rive droite de la Loire. La limite Est du territoire des Turones, passait près de Limeray.

À partir du XIIe siècle et jusqu’à 1431, Limeray a appartenu aux seigneurs de la maison d’Amboise.

Louis d’Amboise avait projeté d’enlever Georges Ier de La Trémoille, favori du roi Charles VII et de conduire le roi dans sa seigneurie d’Amboise. Il fut arrêté, jugé et condamné à la peine capitale. Charles VII gracia Louis d’Amboise en commuant sa peine de mort en prison à vie. Tous ses biens, parmi lesquels se trouvait la seigneurie de Limeray, furent confisqués par la couronne. Dès lors Limeray devint une prévôté royale, que les rois vendirent en 1585.

Commune viticole

Église paroissiale Saint-Saturnin

Eglise Saint Saturnin Construite vers 1032 par le seigneur Hugues de Limeray, l’église Saint-Saturnin fut remaniée de nombreuses fois aux XIIe, XVIe et XVIIIe siècles et jusqu’au XXe siècle. Elle est classée monument historique depuis le 30 mars 1926. L’église a été restaurée récemment.

 

Manoir d’Avisé

Le Manoir d’Avisé est une propriété privée, classée monument historique en 1984. Le hameau d’Avisé est un ancien fief relevant d’Amboise. Le manoir d’Avisé, est un logis datant de la seconde moitié du XVe siècle, caché au milieu des bois du coteau à la sortie du bourg. Il possède une chapelle à deux travées voûtées d’ogives.
Le Manoir d’Avisé est une propriété privée.

 

Palais de Justice

tourisme_prevoteAu n°1 de la rue d’Enfer se trouvent les vestiges d’un ancien auditoire (également appelé audience) construit au XIVe siècle qui servit de palais de Justice au prévôt royal de Limeray. L’ensemble est très dégradé, notamment sur l’arrière du bâtiment, rue Montluma où subsistent une porte en ogive et une fenêtre dans un pan de mur. L’édifice servait déjà de grange lorsque Pierre Molan, seigneur de Saint-Ouen-les-Vignes, acheta la prévôté de Limeray en 1585.
Le Palais de Justice est une propriété privée. Il est classé monument historique depuis 1968.

 

Château du Plessis

Le château du Plessis est dissimulé dans les arbres, à la sortie du bourg, au 20 de la rue de Pocé. Construit au XVIe siècle, le bâtiment a connu de nombreuses transformations. Il fut étendu une première fois au XVIIe siècle, puis par deux fois au XVIIe siècle, pour être finalement partiellement démoli au milieu du XXe siècle. Il fut successivement habité par Jacques Levillain, Henri et Paul de l’Épinois, M. Le Calvez et Michel-Georges Micberth.
Le Château du Plessis est une propriété privée.

 

Château et abbaye de Moncé

Château et abbaye de MoncéLe château de Moncé, de style néo-Renaissance, a été édifié, de 1845 à 1846, par Charles Alphonse de Sain de Bois-le-Comte à l’emplacement de l’église de l’abbaye cistercienne de Moncé, fondée en 1209. Déclarée bien national, elle fut détruite pendant la Révolution française, entre 1792 et 1798. Il ne subsiste de l’abbaye qu’un pavillon du XVIIe siècle, ayant servi d’infirmerie, à la droite du château, une fuie (colombier) et quatre colonnes servant de piliers de portails à l’ouest.
Le jardin d’agrément du château, datant du milieu XIXe siècle, a été enregistré au pré-inventaire des jardins remarquables en 1984.
Le Château de Moncé est une propriété privée.

 

Moulin de Moncé

Depuis une origine très ancienne, le moulin de Moncé appartenait à l’abbaye de Moncé dont il était voisin. À la suite de sa destruction par un incendie en 1748, les religieuses cédèrent l’emplacement en contrepartie de sa reconstruction. Charles Alphonse de Sain de Bois-le-Comte, nouveau propriétaire du site de l’abbaye, le fit raser en 1845 pour reconstruite les bâtiments actuels. Le moulin cessa définitivement de fonctionner en 1916. Acheté par Claude Pras en 1936, il fut transformé en résidence secondaire et est encore habité par son petit-fils. Il subsiste une partie des engrenages (avec certaines dents en bois) de l’ancien mécanisme.
Le Moulin de Moncé est une propriété privée.

 

Sépulture de Théophane de Poltava

Sépulture de Théophane de Poltava De son vrai nom Vassili Dimitrievitch Bystrov, il fut archevêque et théologien russe de l’église orthodoxe et confesseur de la famille du tzar Nicolas II de Russie. Après son exil, il vint s’installer à Limeray en 1931. Il y vécut en ermite, retiré dans une habitation troglodytique au lieu-dit « La cave aux Renards », jusqu’à sa mort survenue le 19 février 1940. Il est inhumé dans l’allée centrale du cimetière de Limeray, tombe N° 432.
Sa dépouille est rapatriée en Russie en 2022, à la demande de la famille. Conservée, la tombe de Théophane de Poltava est un lieu de pèlerinage pour les Russes orthodoxes.

 

Relais de Poste

Il est aussi appelé « La Vieille Poste ». Comme beaucoup de villages situés en bordure d’un axe routier important, Limeray possède sur la levée de la Loire, au lieu-dit Le Haut Chantier, un relais de la Poste aux Chevaux construit à la fin du XIVe siècle et resté actif jusqu’à la fin du XVIIIe siècle. En 1960 son propriétaire d’alors, Pierre Paul, y créa un « Musée de la Vieille Poste » qui fut légué à la ville d’Amboise en 1971. Installé dans l’hôtel de Joyeuse, le musée fut définitivement fermé en 2000, faute d’un nombre suffisant de visiteurs, et ses collections déposées au Musée de la Poste à Paris.
Le Relais de Poste est une propriété privée.